Voyage au bout de l'.... (du Var)
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Sept mois que les réservations sont faites. Sept mois où chacun surveille sa petite santé pour être prêt, être présent.
Etre présent, oui, mais sur le vélo si possible. Gérard n'est pas passé loin de la catastrophe mais ça passe.La seule féminine du groupe est HS.
On est 6 au départ de Toulouse et 3 au départ de Lyon.
Une seule défection sur Toulouse mais Fred, très convainquant, a rallié un remplaçant. Le titulaire est une fille, Valérie, mais comme on dit tous, Valérie, c'est aussi un prénom de garçon, pour le certificat médical, on verra bien sur place .....
Sinon, on avait pensé à çà :
Jeudi soir, les préparatifs vont bon train. Deux véhicules, la bétaillère du Fred pour le matos et le SW de Seb pour coureurs et bagages.
Vendredi 6H00 : départ du convoi. C'est parti pour 5 heures de route, deux arrêts pipi, un arrêt café et un demi-tour sur l'autoroute de Lyon (au péage, je rassure). le GPS n'a été allumé qu'après( parce que, quand on y va tous les ans, on connait la route...... ou pas).
Vendredi 11H45 : passage au gîte pour poser les bagages, les vélos et récupérer les clés.
Elle est chauffée, mais à l'extérieur la température est à peine de 17°. Ciel clair mais vent léger glacial.
Vendredi 12H30 : arrivée sur le site. Pas trop de monde, c'est cool.
Après un joyeux casse-croûte sur l'herbe avec nos camarades de Lyon arrivés entre temps, visite du salon.
Nous, on se ballade, mais déjà des courses sont en cours (Roc Marathon)
Vendredi 17H : retrait des dossards. Il va falloir la jouer fine. On présente les six dossiers ensemble. La personne nous demande où est Valérie, Gérard et Fred répondent vaguement : "derrière" (il y a foule et ça bouscule ), Cinq minutes plus tard, on a les six dossards. Le certificat médical de Valérie porte le nom de Gilbert et le dossard de Gilbert porte le nom de Valèrie (important pour la suite).
Quand Gilbert chutera sur le parcours et qu'il sera un peu groggy, le médecin lui demandera de s'identifier pour vérifier son état. Il répondra sans hésiter : VALERIE. Il a eu aussi juste sur le jour et la date (plus facile). Si par réflexe il avait répondu Gilbert on était bon pour passer la soirée aux urgences.
Vendredi 19H : Il est pratiquement impossible de sortir du salon sans faire une heure de cul à cul. On décide de rejoindre Fréjus à pied pour aller voir la ROC ruelle. Beau spectacle réalisé en ville par équipe de deux sur une durée de 30 minutes (éliminatoires + finale)
Vendredi 21H : On rejoint la table d'une pizzeria réservée à l'avance par Seb à deux pas du gîte. Pâtes,pizzas et rosé (pas terrible) pour tous. 0H00 dodo
samedi 7H : petit matin frileux, le ciel est bleu, pas de vent. Petit déjeuner copieux. le réfectoire est plein, d'autres participants sont là aussi ainsi que la petite équipe technique d'un coureur français courant sur un VTT italien (j'ai pas noté la marque). Très péssimistes, ils nous dirons adieu car, ils pensent ne plus exister la saison prochaine : leur coureur s'appelle Miguel Martinez (premier champion olympique de VTT).
Bien sur, vous l'avez deviné ou tout simplement lu à la rubrique sport, c'est lui qui remportera le ROC D'AZUR le lendemain avec une demie-roue d'avance sur le champion d'Allemagne, en 2H12 pour 55km et 1800 de D+. Bravo l'artiste, beau retour à 37 ans avec une si petite écurie
Bon, on a bien visité, on a bien rigolé, on a bien mangé, un peu bu, mais ça va être à nous. Départ 10H30, deuxième vague, 700 coureurs.
Sur le papier : Roc Noire Powerade, 52 km, 1650 D+. Vététistes confirmés ne voulant pas se confronter au chrono. Bon à très bon bagage technique.
Quand tu lis ça sur la brochure, tu te demandes si les 15 derniers jours t'as bien fait tout ce qu'il fallait faire, si t'as pas oublié un petit truc, si t'as bien réglé tes freins et si tu as la bonne pression, etc. En clair, tant que la corne de brume donnant le départ n'a pas sonnée, t'as un petit truc à l'estomac. Moi, contrairement à certains, je ne mettrai pas la faute sur le rosé de la veille, c'est trop facile.
Derniers préparatifs, sécurité, départ.
La Rando
On est placé volontairement au début du troisième tiers des participants, en gros, 400 concurrents devant nous,300-9 derrières. Les fous sont sur les premières lignes et vont jouer du coude pour arriver les premiers au goulet à la sortie du circuit et derrière, les balladeurs ne nous gènerons pas trop.
Effectivement il y a goulet. On passe d'une piste de 30 mètres de large à un passage unique. Après le goulet, traversée de la plaine sur de larges chemins et l'attaque du premier col. Le pourcentage est important, la piste est large et surtout, on a encore la totalité de nos moyens.
Dixième kilomètre : premier ravito après une belle bosse et une descente de difficulté moyenne (t'inquiète, ça va changer)
A partir de ce ravito, on sera définitivement séparés. Je naviguerai un moment avec Gilbert et Gérard, le temps tourne, les ravitos sont nombreux, trop, j'en saute. Fred est surement loin devant (ça vous étonne). Seb à été un moment derrière, il me double dans une des descentes. Dernier ravito, je me suis restauré, la course est neutralisée juste quand je repars (hélitreuillage d'un concurrent gravement blessé) Je retrouve Gérard bloqué aussi, on finira la rando ensemble. Deuxième neutralisation dans la dernière descente sérieuse du circuit, là aussi pour une évacuation sanitaire.
On n'a pas de nouvelle de Gilbert, mais pas d'inquiètude spéciale, les accidents graves sont devant et on est sur qu'il est derrière.
16H10 : la ligne d'arrivée.
Au compteur, j'ai 4H56 de pédalage- 5H40 au total. J'ai bien les 52 km mais "seulement" 1584 de D+
Sans parler de performence, difficile entre les ravitaillements, les neutralisations et quelques petits (très petits) ennuis mécaniques,
Fred est arrivé vers 15H20
Seb, rafy et le gang des Lyonnais (-1) vers 15H50
Gérard et moi à 16H10
Le dernier lyonnais vers 16H35
Gilbert vers 17H35 avec beaucoup d'ennuis mécaniques et une chute sans trop de conséquences.
Les intéressés rectifiront si je me trompe.
Tout le monde est ravi et raconte sa course. Nous avons tous été impressionnés par la technicité des descentes, de grosses marches, de gros pourcentages, de belles tranchées et surtout une seule et unique trajectoire ce qui demande une attention et un pilotage sans faille, elles sont toutes en singles.
Pour les adeptes des Albères, les montées ne nous ont pas vraiment génées. Même style, même terrain mais beaucoup plus courtes. (je sais, la mer est plus bleue).
La détente enfin devant un (deux, trois, soleil) bon demi bien mérités.
Retour au bercail, avec les inévitables bouchons pour préparer le repas, repas que l'on veut festif et récupérateur. Au menu magrets, fritons, fromages fermiers, que des produits naturels.
C'est vrai manque un légume. Olivier du gang des lyonnais se propose pour nous faire quelques pâtes : ENORME, INDESCRIPTIBLE. Je mets une photo, ça parle mieux qu'un long baratin.
La soirée se termine tranquillement, les cuisses demandent du repos. Petit Jet 27 pour fêter le final et à minuit, tout le monde dort.
Dimanche : temps magnifique, visite au salon, discussion à battons rompus avec Anne-Caroline Chausson sur les bien faits du 1x11 en attendant l'arrivée des cracks. On a juste assisté au départ de la deuxième vague (pas des fainéants non plus).
Dernier repas sur l'herbe. Les visages sont un peu tristes, il va falloir, après trois jours d’immersion dans ce monde consacré exclusivement au VTT, rentrer à nos occupations bassements matérielles.
Pour terminer en beauté, j'avais le choix entre deux photos exeptionnelles résumant bien ce séjour au ROC. Je n'arrive pas à me décider : celle là ?
Ou celle là ?
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Bonne fin de semaine
CIAO A+